Les économies d’énergie sont au cœur de toutes les discussions. Comment inciter durablement les entreprises et les ménages à économiser les ressources énergétiques ? Pour cela, les certificats CEE sont une solution : ils permettent de financer la rénovation énergétique des entreprises et des particuliers. Les fournisseurs d’énergie reçoivent en échange une aide ou « Prime CEE ». Ce mécanisme fait régulièrement l’objet de réévaluations. Découvrons ensemble l’évolution des tendances, concernant les prix des CEE en 2024.

Retour sur le fonctionnement du dispositif des primes CEE

Le mécanisme réglementaire des certificats d’économies d’énergie (CEE) a été mis en place en 2005, avec la loi POPE (Programme fixant les Orientations de la Politique Énergétique). A l’époque, l’objectif consistait à initier des actions d’efficacité énergétique dans un certain nombre de secteurs (notamment le bâtiment, mais aussi la petite et moyenne industrie, l’agriculture ou encore les transports). Consultez un site spécialisé pour en savoir plus à ce sujet.

Aujourd’hui, les certificats CEE représentent un levier essentiel dans la politique de maîtrise de la demande énergétique. Les vendeurs d’énergie ont l’obligation de réaliser des économies. Pour cela, ils doivent faire la promotion de l’efficacité énergétique auprès des consommateurs (particuliers, entreprises et collectivités publiques).

La prime CEE n’est pas une aide publique !

L’idée qui consiste à dire que la prime CEE est une aide versée par l’État est fausse. En effet, le financement se fait intégralement par les fournisseurs d’énergie. En revanche, il est exact de dire que les fournisseurs répercutent leurs obligations sur la facture terminale du consommateur. Une dépense d’énergie sert donc, pour partie, à financer le dispositif CEE.

Le prix des CEE : comment déterminer cette valeur ?

Chaque certificat d’énergie est associé à un unité de mesure spécifiquement liée à la performance énergétique. Il s’agit du kWh cumac, ou kWh cumulés et actualisés. C’est grâce à cette unité que l’on peut déterminer l’efficacité énergétique, de même que la valeur financière des travaux réalisés. Pour simplifier, 1 kWh cumac est égal à un Certificat d’Économies d’Énergie. Le terme « cumac » comprend deux volets :

  • Le volume d’énergie économisé sur la durée de vie d’une opération – le côté « cumulé ».
  • La possible perte d’efficacité de cette même opération ou de cet équipement au fil du temps – le côté « actualisé ».

La formule de calcul du kWh cumac se présente ainsi : kWh cumac (CEE) = kWh (gain) x durée de vie (par an) x coefficient d’actualisation (fixé à 4%).

Mais alors, quel est le prix des CEE ? Sachez que cette donnée est exprimée en centimes d’euros par kiloWattheure cumac (c€/kWh cumac). En euro, on parle de MégaWattheure cumac (€/MVh cumac). Cela étant, la tarification des certificats CEE est susceptible d’évoluer selon les lois du marché.

Le certificat CEE classique et le CEE précarité : quelles différences ?

Ainsi donc, les prix des CEE en 2024 dépendent avant tout de l’offre et de la demande sur le marché des CEE. On distingue deux familles de prix : les prix pour les CEE dits « de précarité », et les prix pour les CEE dits « classiques ». Le premier est destiné en priorité aux ménages en situation de précarité énergétique. Le deuxième couvre un plus vaste ensemble de bâtiments et de process partout en France.

Prix moyen du dispositif CEE en 2024 : à quoi faut-il s’attendre ?

En février 2024, le prix moyen pondéré du kWh cumac pour un CEE standard était de 8,10 €/MWh. Pour un CEE de type précarité, le prix moyen pondéré était de 8,29 €/MWh. L’évolution à la hausse ou à la baisse des cours s’explique également par l’entrée en vigueur des « périodes ». Les fournisseurs d’énergie ou « obligés » doivent ainsi atteindre un objectif chiffré sur une période donnée. Depuis la création du dispositif, 4 périodes se sont succédé.

Depuis 2022, nous sommes entrés dans la 5e période. Cette dernière a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2025. Avant l’entrée dans chaque période, le gouvernement s’attache à définir un certain nombre d’éléments :

  • L’objectif globale de la période. Si cet objectif n’est pas atteint par le fournisseur d’énergie, des pénalités sont à prévoir.
  • Les modalités d’obtention des CEE.

Taux de performance financière des opérations CEE : comment l’évaluer ?

La performance financière d’une opération CEE s’évalue très simplement. Si vous êtes vous-même un fournisseur d’énergie, il vous suffit de comparer le nombre de CEE obtenus, par rapport à l’investissement financier initial. C’est ce qu’on appelle le « taux de couverture ». Bien entendu, ce taux évolue en fonction des actions engagées pour des actions d’efficacité énergétique.

Le prix des CEE n’a désormais plus aucun secret pour vous ! Toutefois, l’estimation ou l’évaluation de cette donnée est sujette à de nombreuses variables, dont il vous faut tenir compte. Si vous avez le moindre doute et que vous souhaitez obtenir des conseils, fiez-vous à un courtier spécialisé en énergie.

Le courtier en énergie met à votre disposition son expérience et ses compétences dans le domaine des primes CEE. Il vous indique à quel point l’opération peut être rentable pour vous selon la nature des travaux d’efficacité énergétique que vous souhaitez mener. Vous pourrez vous entretenir avec lui à propos des « opérations standardisées ».

Ces dernières sont compilées dans un catalogue d’actions, constitué d’environ 200 fiches. On pourra notamment y retrouver les opérations relatives à l’isolation (combles, toitures, fenêtres, etc.) ou à la rénovation thermique (installation de chaudière collective, pompe à chaleur, ventilation, etc.).